Bâtiments et sites remarquables
Watermael-Boitsfort vous propose de nombreux sites et bâtiments historiques qui méritent la découverte, citons notamment ...
- La Ferme Hof Ter Coigne
- La Maison Haute
- La Maison Communale
- Eglise Saint-Clément
- Eglise Saint-Hubert
- Le Coin du balai
- Le Château Charle-Albert
- Les Trois Tilleuls
- La gare de Watermael
- Le Logis
- Le floréal
La Ferme Hof Ter Coigne
Seule ferme importante subsistant actuellement, elle se compose de deux bâtiments séparés par un passage donnant accès à une cour intérieure. L'ensemble repose sur des assises en pierre, vestiges d'une construction antérieure. Le corps du logis, à un étage, s'achève par un mur à pignons droits. Les murs sont percés de fenêtres à meneaux, les ancrages sont restés en place de même que les barreaux protégeant les impostes. Au XVe siècle, 'Hof Ter Coigne' appartenait à la famille DANNEELS dite de Watermael en raison des nombreuses propriétés que ses membres avaient acquises sur le territoire de la paroisse. En 1491, le domaine passe à la fille, épouse Albéric WAS. A cette époque, la superficie de la propriété comportait environ 37 ha. Barbe WAS hérite ensuite de 'Hof Ter Coigne' et épouse Jean PIPENPOY et ensuite Guillaume d'AILLY; celui-ci conserve le domaine jusqu'en 1558. Après divers changements de propriétaires, FREDERICKX et Pedro SMISSAERT agrandissent le domaine qui englobe alors le cimetière d'Ixelles et une partie de la plaine des manœuvres. En 1863, la ferme appartient à Jean-François VAN HAELEN, rentier à Bruxelles et propriétaire fermier à Watermael. Les biens deviennent propriété de la commune d'Ixelles en 1906 avant d'être acquis par la commune de Watermael-Boitsfort soixante ans plus tard. Ce qu'il en reste est visible à l'angle de la rue de la Bifurcation et de l'avenue Charles-Michiels.
La Maison Haute
Fondée par Michel de Cafmeyer (voir pierre tombale à l'Eglise saint-Clément) dix années après son retour d'un voyage à Madrid où il avait été chargé de déployer ses talents de veneur sous les yeux du Roi d'Espagne. Après plusieurs demandes infructueuses, de Cafmeyer reçoit le 16 mai 1687 un demi-bonnier de terre sur le territoire de 'Bouchefort", moyennant reconnaissance annuelle d'un chapon. Une fois en possession de sa terre, de Cafmeyer fit commencer la construction qui exigea de grandes dépenses; elle était la plus considérable du hameau et la plus élevée, d'où son nom. Il semble d'ailleurs que lors de la mort de son constructeur en 1713, elle n'était pas achevée. Selon la tradition, plusieurs hauts dignitaires de la Vénerie participèrent par leurs largesses à l'édification de ce bel immeuble, construit d'après les plans de Boffrand, élève de Mansard. Pour rappeler leur intervention, les armoiries sculptées de ces hauts personnages furent placés aux croisillons des cinq fenêtres de l'étage : blason de Charles VI, armoiries de Lorenzo del marmol, les armes de Philippe-François de Rubempré notamment. Ces blasons ont été repris par la famille de la dernière propriétaire. En 1711, l'immeuble était déjà un cabaret qui devint rapidement restaurant avant de se transformer en hôtel renommé, tant dans l'agglomération qu'à l'étranger, Boitsfort étant devenu sous le régime hollandais le lieu de villégiature par excellence. Détruite partiellement par un incendie en 1883, la Maison Haute fur restaurée par l'ajout de constructions annexes qui ont altéré complètement le style original du bâtiment. Il subsiste de cette habitation originale deux chambres aux cheminées monumentales situées au rez-de-chaussée. L'une a été transformée en bar mais le cachet ancien a été heureusement préservé. La salle des fêtes est l'ancienne salle de restaurant. Tout le reste du bâtiment sert de bureaux à l'administration communale. A droite de la construction, les écuries restaurées sont à usage de complexe socio-culturel (siège du centre culturel francophone de Watermael-Boitsfort "La Vénerie"). La partie ancienne a été classée le 06 novembre 1961.
La Maison Communale
En 1831, il n'existait aucune autre maison appartenant à la commune. L'Administration fait figurer au budget une somme de 54 francs pour la location d'une habitation destinée aux services de l'Administration. Celle-ci s'installe rue Middelbourg en 1851, vraisemblablement à l'actuel n° 81.
Depage, devenu Bourgmestre, propose au Conseil d'acquérir une maison carrée appelée "La Villa" appartenant à Monsieur le Hardy de Beaulieu, pour la somme de 75.000 francs. Après le départ de Depage, cette villa devint la maison communale.
Eglise Saint-Clément
Au début de ce millénaire, Watermael se situait dans une clairière de la très vaste forêt, qui sera appelée ultérieurement "Forêt de Soignes".
La première église de Watermael apparaît pour la première fois en 914 dans un texte écrit. Cet acte fait mention d'une église dédiée à Notre Dame. S'il semble que l'édifice actuel n'ait pas conservé de traces de cette église primitive, nous pouvons pourtant supposer que l'édifice actuel ait remplacé celui existant au début du Xème siècle. Une charte du 30 mai 914 nous indique que GUNTBERG et son épouse ont cédé plusieurs de leurs domaines dont celui de Watermael à l'Abbaye Saint-Martin de Tours. Vers 1193, l'autel de Watermael fut donné au chapitre de la cathédrale de Cambrai, autorisé dès lors à prélever la dîme et à désigner le curé. Ces droits furent cédés en 1271 au Couvent de Val-Duchesse.
L'église est dédiée à Saint-Clément, le troisième successeur de Saint-Pierre, comme évêque de Rome. Elle a été construite sur une butte; la tour devait servir de refuge pour les habitants en cas de problèmes. Elle n'avait primitivement pas d'accès direct !On y entrait à l'étage par l'extérieur de l'église et à l'aide d'échelles. L'église Saint-Clément est, avec l'église de Bertem, près de Louvain, la plus ancienne église romane de Brabant. Les archéologues situent la date de construction de la tour et de la nef centrale vers 950-1050. Le 4 mai 1604, un groupe de cavaliers y met le feu. En 1785, elle est décrite comme étant en mauvais état. En 1871, le bâtiment a subi de sérieuses transformations : le choeur est (re)devenu néo-roman, les nefs latérales et les transepts ont été agrandis, le porche d'entrée a également été modifié et enlaidi par des ajouts en briques. Suivant la coutume, le cimetière entourait l'église. Il était ceint d'un mur de pierre dont seule subsiste une partie, laquelle dépasse à peine de terre actuellement. Des pierres tombales ont été récupérées et encastrées dans les murs de la nef, les plus anciennes vers le nord, les plus petites vers le midi. Quelques unes des inscriptions sont malheureusement illisibles, mais beaucoup peuvent être déchiffrées sans trop de mal.
Derrière l'église, adossé au mur, un calvaire très ancien est surmonté d'un auvent. La tour et le domaine furent classés le 22 novembre 1949.
Depuis des années, l'objectif poursuivi pour la décoration de l'église a été de la rendre plus priante et plus accueillante, d'où la simplicité de la décoration du choeur avec la croix suspendue. La dominante bleue des vitraux du choeur évoque la transcendence divine. Les fenêtres des nefs apportent la chaude lumière du soleil sur l'ocre de la terre. Les combinaisons de couleurs des vitraux du transept relient les splendeurs de l'Eternité avec la beauté de la création. Des dalles tumulaires tapissent depuis 1871 les murs extérieurs de l'église.
Eglise Saint-Hubert
L'église actuelle de Boitsfort remplace la chapelle dédiée à Sainte Philomène, commencée en 1827 et achevée en 1833 sous le mayorat de Théodore Verhaegen (fondateur de l'U.L.B.). Elle fut démolie en 1925. Le Bourgmestre Delleur avait déjà fait dresser en 1913 les plans de la nouvelle église à ériger à mi-chemin de l'avenue qui porte son nom. La guerre retarda ce projet et ce n'est qu'en 1924 que la tour terminée jusqu'aux abat-son fut livrée au culte et dédiée à Saint-Hubert. Elle ne fut achevée qu'en 1939. Le monument se compose d'une tour de 85 m, un transept de 39 m -longueur totale de la nef : 71 m. Architecte : Langerock. Les matériaux utilisés sont belges : pierres de la Gileppe et briques de Zandvoorde. Près de l'entrée des fonts baptismaux se trouve un curieux réservoir à eau bénite. A l'intérieur, chemin de croix en pierre sculptée et quelques tableaux intéressants.
Le Coin du balai
La proximité de la forêt faisait que beaucoup d'habitants de Boitsfort exerçaient la profession de sabotier, bûcheron ou fabricant de balais pour lesquels ils utilisaient des rameaux de bouleaux et les genêts. Cette occupation était réservée aux femmes qui, après avoir travaillé dans le bois, ramenaient au logis les gerbes de balais qu'elles tenaient en équilibre sur la tête au moyen d'un long bâton. La vente de fleurs en bouquets était aussi une occupation prisée. Ces besogneux habitaient l'extrémité de la chaussée de la Hulpe, vers Hoeilaart, d'où le nom "Coin du balai". La population, anciennement, ne s'arrêtait pas toujours à ce travail honnête. On y trouvait les plus dangereux voleurs des bois, ceux qui saccageaient la forêt aux dépens de laquelle eux et leur famille vivaient. Le privilège carolin est attaché à cette partie de Boitsfort. les deux protagonistes de cette histoire sont Hallé, le bûcheron, et l'empereur Charles-Quint. Un jour donc, l'empereur, chassant, s'égare dans la forêt et, poursuivi par la faim, alla frapper à la porte d'un bûcheron. Se conformant à une coutume en usage dans sa famille, celui-ci fit bon accueil à l'inconnu, l'invita à partager son repas et lui offrit le gîte pour la nuit. Le repas était frugal et l'empereur demanda s'il ne restait pas un peu de venaison. Le bonhomme après avoir consulté son épouse que rassurait la mine loyale de l'étranger, lui apporta une tranche de chevreau salé, exigeant de l'étranger la promesse d'une grande discrétion; cette viande provenait d'une partie de braconnage et les édits en la matière étaient très sévères. A quelques temps de là, l'empereur fit venir le bûcheron à la Cour de Bruxelles. En reconnaissant son invité, le pauvre homme se crut perdu, mais Charles-Quint le rassura immédiatement et lui demanda le prix qu'il exigeait de son déjeuner. le paysan ne sollicité que la permission de pouvoir couper librement dans les bois les rameaux nécessaires à la confection de ses balais. Surpris de tant de modestie, Charles-Quint lui octroya ce privilège que les descendants du vieil artisan conservèrent pendant plusieurs siècles. Aujourd'hui, le nombre des autochtones s'amenuise, beaucoup ont désertés, remplacés par une population beaucoup plus aisée.
Le Château Charle-Albert
En bordure de la forêt de Soignes, sur les hauteurs du boulevard du Souverain, se dresse un bâtiment parfois appelé la "Maison Flamande". Il s'agit de l'œuvre de l'architecte Charle-Albert, construite en 1869 dans le style de la renaissance flamande. Ce n'est cependant qu'en 1887 que l'architecte considéra la décoration et l'ameublement comme terminés. Charle-Albert (1821-1889), très prisé au 19ème siècle comme architecte) décorateur, a notamment à son actif la restauration du château de Gaesbeek. A la fois Maître d'œuvre et Maître d'ouvrage, il est guidé par le désir de créer une demeure idéale, selon le goût du 17ème siècle. Le château à 3 étages, construit en brique, pierre blanche et pierre bleue présentait en façade principale un pignon à gradins et un corps de logis qui se terminait par une tour d'angle carrée située à droite. L'entrée principale, marquée par un avant-corps en pierre blanche, comprenait une porte au fronton supporté par deux têtes de more stylisées. La façade latérale était garnie d'une loggia en bois décorée de bas-reliefs et de médaillons à la manière ancienne. Elle formait la liaison entre un pignon à gradins et un arrière-corps, divisé en 2 parties plus simples : une façade rythmée de 3 fenêtres hautes sur 2 niveaux et un bâtiment bas sur cave voûtée. un colombier sur quatre colonnes reliées par des arcades servait de porche à l'escalier menant vers la chapelle. Le château est entouré de terrasses hautes, auxquelles on accède par un jeu d'escaliers. La construction et la décoration ont été réalisées avec des techniques anciennes et modernes. L'acier, le béton, le faux bois, les tapisseries peintes se mélangeaient avec les vieux vitraux et les autres antiquités. Ce mélange de styles de périodes successives et les extensions construites postérieurement donnaient au bâtiment l'allure d'une demeure vieille de plusieurs siècles. Aujourd'hui ruiné par plusieurs incendies et par le vandalisme, ce bâtiment se trouve en piteux état.
Les Trois Tilleuls
Au point le plus élevé de Watermael, au sommet du plateau le séparant de Boitsfort, se dressent les Trois Tilleuls. Situés à l'altitude de 100 mètres, ils servirent de signal géodésique au Comte de Ferraris, lequel, de 1770 à 1778 dressa la carte des Pays-Bas. Vers 1890, les Trois Tilleuls, soudés à la base, développaient 7 mètres de circonférence. Début 1900, abattus par une tempête, ils furent remplacés par ceux que nous voyons aujourd'hui. En 1971, une importante fuite de gaz, due à la mise en service du gaz naturel, asphyxia totalement l'un d'eux qui dut être abattu, et provoqua le dépérissement des deux derniers tilleuls plantés au début du siècle. Le chemin creux qui dévalait du plateau vers Boitsfort s'appelait au siècle dernier rue des Tilleuls. C'est, l'on s'en doute, l'actuelle rue des Trois Tilleuls.
La gare de Watermael
On doit à l'architecte E.-J. Robert, un employé de la SNCB qui en établit les plans en 1884, la charmante station de Watermael, qui inspira longtemps le peintre Paul Delvaux, à l'époque où il vivait à proximité, rue des Campanules. Sa construction s'inscrivit dans le cadre du développement des transports en commun, qui lui-même préluda à l'explosion urbaine, touchant tant les bâtiments publics que l'habitat privé. L'expansion permit en effet d'unir le coeur de Bruxelles et les faubourgs environnants.
LES CITES-JARDINS
On ne peut parler de Watermael-Boitsfort sans évoquer immédiatement ses deux "cités-jardins", "LE LOGIS", dont le siège social est établi avenue Georges Benoidt 22, et "FLOREAL", fixé place Joseph Wauters 9. Le Logis et Le Floréal constituent des sites exceptionnels en matière de qualité de l'habitat. Ces quartiers sont noyés parmi les arbres à fleurs : les cerisiers du Japon.
Le Logis
La société coopérative fut fondée le 3 octobre 1921 à l'initiative d'un groupe d'employés de la Caisse générale d'Epargne et de Retraite, auxquels se joignirent des agents d'autres administrations publiques Aucun groupement revêtant la forme coopérative n'avait été jusqu'alors constitué pour la construction de logements, du moins en Belgique, puisque dès 1844, l'expérience anglaise des "Equitables Pionniers de Rochdale" amorçait une nouvelle voie en la matière. Il fut inscrit dans les statuts du Logis que les coopérateurs effectifs (futurs locataires) devraient avoir la qualité d'employés, au sens large du terme, réaction au fait que la législation antérieure à octobre 1919 ne visait que les "ouvriers". la formule nouvelle parut heureuse et les demandes d'affiliation affluèrent.
Premières réalisations
Les promoteurs furent conquis par la beauté du site des Trois Tilleuls, s'étendant sur un éperon séparant les vallées du watermaelbeek et de la Woluwe, à une altitude de 100 mètres. La société acquit 32 ha. Elle s'assura le concours de sommités en la personne de Louis Van der Swaelmen pour le dessin des quartiers, l'implantation des maisons et les plantations, et Jean Eggericx pour les plans des habitations. Ce dernier construisit toutes les habitations et installations du logis. L'ensemble est conçu avec goût, selon une conception traditionnelle soucieuse du bien-être des habitants, ainsi que de l'atmosphère de calme serein convenant à un quartier résidentiel. Toutes les zones de recul sont traitées en pelouses, sans séparations, piquée de lierre en boule. Toute décoration autre que celle qu'apportent les plantations est bannie. Les jardins sont délimités par des haies vives. Des chemins de circulation plantés d'arbres les séparent. Des plaines de jeux, plantées d'arbres fruitiers, sont installées au centre des quartiers, permettant aux petits de s'ébattre sous les yeux de leur maman, en dehors de toute circulation.
Les premiers quartiers construits :
1922 et 1923 : "Le Triangle" - 114 maisons, 12 appartements
1922, 1923 et 1924 : "Le Trapèze" - 200 maisons
1926 : "L'Entonnoir" - 80 maisons
1930 : 155 maisons supplémentaires dans le quartier du "Trapèze" ainsi que le bloc d'appartements des Trois Tilleuls (70 appartements - 7 magasins et le Centre social de la Coopérative).
1938, 1939 et 1940 : "Le Plateau" - actuellement 139 maisons dont 13 construites en 1949.
Il fallut de l'héroïsme aux premiers occupants s'installant dans des conditions peu agréables. Pas de voirie établie, pas de distribution d'eau, de gaz ni d'électricité, des égouts sans exutoire assuré (d'où recours à des fosses septiques), pas de tramway à proximité, pas d'éclairage public, bref, le bled, pittoresque mais pas toujours apprécié des ménagères. Des équipes de volontaires effectuaient le soir des travaux d'entretien général que la société ne pouvait confier à des entrepreneurs, par esprit d'économie.
Ce n'est qu'en 1949 que purent être entamés de nouveaux travaux : le quartier dit "La Pointe" - 84 appartements modestes mais confortables, y compris 2 magasins et un jardin d'enfants, et enfin, en 1951, "Le Triangle II" comportant 38 maisons. Ces deux dernières réalisations réunissent le maximum de confort possible, notamment le chauffage au gaz, double cave par ménage, buanderie commune par bâtiment, salle de bain (à équiper par occupant)... En 1951, la société se trouvait à la tête de 899 logements dont 726 maisons unifamiliales, 164 appartements, 9 magasins, 3 jardins d'enfants, un centre social, des garages, des ateliers et magasins. 218 maisons ont été vendues (la vente de logements est maintenant interdite à la société).
Les Plantations
Ce qui donne avant tout un caractère original aux quartiers du Logis, c'est la grande importance accordée aux plantations, aux pelouses, aux fleurs. Là aussi, nous suivons l'enseignement du maître Van der Swaelmen : zones de recul, tilleuls palissés reliant les blocs d'habitation, plantes grimpantes choisies pour l'éclosion des fleurs, même en hiver, haies vives, lierres en boule, arbres, massifs et arbustes sont l'objet de soins constants. la floraison prestigieuse des cerisiers du Japon, des pommiers malus et des prunus pare en avril-mai les quartiers du Logis d'une grâce presque féerique.
Floréal
La société Floréal se constitua le 30 mars 1922 en la salle de l'ancien Saint-Martin, place du Grand Sablon. L'Etat était représenté par Monsieur Lippens, la Province par Monsieur Huysmans. Jean-François HUSDENS, premier administrateur-gérant de la société, était typographe et c'est dans cette corporation qu'il recruta de nombreux coopérateurs. Il s'agissait maintenant d'acheter des terrains et d'entamer rapidement les études préliminaires. On avait déjà option sur un ensemble de 17 ha qui appartenait à la fondation Parmentier, banquier à Bruxelles, chargé par le roi Léopold II d'acheter tous les terrains disponibles dans cette section communale pour en faire un quartier résidentiel. La mort du roi mit fin à ces spéculations et la fondation fut liquidée, les terrains vendus en partie à Floréal, en partie au Logis. Comme pour le Logis, le Conseil d'Administration avait choisi Messieurs Eggericx et Van der Swaelmen, tous deux architectes-urbanistes. La première adjudication eut lieu en août 1922. Elle comprenait la construction de 136 maisons se divisant en trois groupes :
1er groupe : 47 maisons - architecte : Monsieur Eggericx
2ème groupe : 48 maisons - architecte : Monsieur François
3ème groupe : 41 maisons - architecte : Monsieur Moenart
Le 1er octobre 1922, le Ministre Joseph Wauters posa symboliquement la première pierre de Floréal et prononça un discours qui eut un énorme retentissement. La deuxième adjudication se fit le 5 mars 1923. Elle comportait la construction de 153 maisons comprenant 187 logements se divisant en trois lots. Il est intéressant de noter que le règlement de l'époque désignait comme bénéficiaires des sociétés coopératives de locataires les personnes peu aisées définies comme telles par la loi : les ouvriers, gens de journée, gens de travail et de service; les commis et autres employés de rangs subalterne et inférieur des administrations publiques, les instituteurs et autres agents de condition analogue.
Réalisations
La première période de construction va de 1922 à 1930. Le 26 juillet 1925 eut lieu l'inauguration des premières réalisations. En 1927, édification du groupe Joseph Wauters, appelé "Fer à cheval". Novembre 1929 voit la pose de la première pierre du Groupe Van Deuren et la mise en adjudication du groupe Hector Denis, tandis que les maisons en briques rouges de la rue des Pyrèthres et de la rue des Passiflores sont achevées en 1930. Le bilan de cette première période est éloquent : 489 logements (+ 164 logements après 1949). La société a toutefois vendu 71 maisons avant 1932, mais elle reste propriétaire de 279 maisons unifamiliales. L'activité cesse de 1930 à 1949, à la fois pour des raisons budgétaires et à cause de la guerre. Mais à partir de 1949, on construit une série de 108 appartements et, en 1965, 56 appartements jouissant de tout le confort moderne étaient mis en chantier à l'avenue des Archiducs, au lieu dit "Le Petit Bois". En 1970, la firme Siemens fut chargée de réaliser un réseau de télédistribution au départ de l'antenne collective du groupe du fer à Cheval, et la même année encore, les locataires pouvaient capter 8 programmes de T.V. et de radio.
SOURCES
- "Atlas du sous-sol archéologique de Bruxelles - Watermael-Boitsfort", Stéphane DEMETER, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale - 1994- Musées Royaux d'Art et d'Hisoire - p. 37
- "En parcourant les archives de Watermael-Boitsfort", Alain DIERKENS, éd. "Feuilles Clémentines", 1996.
- Feuillets documentaires du Floréal à l'occasion du 50e anniversaire de la société en 1972.
- "L'église Saint-Clément de Watermael", Henry PAULI, éd. "Feuilles Clémentines", 1994.
- "L'église et la paroisse Saint-Clément - Les prêtres, les laïcs et leur environnement", éd. "Feuilles Clémentines", 1992.
- Plaquette "Historique de la Société" éditée par Le Logis en 1951 pour son 30e anniversaire.
- Plaquette "La cité-jardin FLOREAL" éditée par la société vers 1922-1925.
- "Watermael-Boitsfort, depuis ses origines jusqu'à nos jours", plaquette anonyme des années 1950, inspirée d'une conférence du baron VERHAEGEN faite à la Société royale d'Archéologie de Bruxelles en 1925.
- "Watermael-Boitsfort", Guides des communes de la Région Bruxelloise, CFC éditions, 1998.
- "Watermael-Boitsfort", Joseph HILSON.
Merci à Monsieur Pauli, ancien secrétaire des Fabriques d'églises, pour son aide et ses conseils à propos de l'église Saint-Clément.